Le pays n'était à priori pas le favori pour la rencontre tant attendue qui aura lieu mardi 12 juin 2018 entre les États-Unis et la Corée du Nord. La zone démilitarisée coréenne, ou DMZ, partait favorite : Kim Jong Un y avait rencontré le président sud-coréen Moon Jae-In en avril 2018. La Suisse connue pour sa neutralité et où Kim a passé quatre années de scolarité était aussi présentie.
Cependant, Singapour est parfait pour un sommet de ce type, et il est compréhensible que Kim Jong Un et Donald Trump acceptent de se rencontrer dans la ville-état équatoriale alors qu'ils s'engagent dans des négociations historiques sur la dénucléarisation.
1. Un pays sûr
Les services de police, de sécurité et de renseignement de Singapour sont de premier ordre, confirmés par le fait qu'il est classé comme le pays le plus sûr d'Asie et le sixième pays le plus sûr au monde, selon le site d'analyse des risques
SafeAround. Les forces armées de Singapour rassurent également, avec un service militaire obligatoire pour ses 6 millions de citoyens.
2. Un pays proche
Le vol de Pyongyang à Singapour dure environ 7 heures. Ce ne sera même pas le plus long voyage à l'étranger de Kim cette année, étant donné qu'il a passé plus de 24 heures à se rendre à Pékin en train. C'est beaucoup plus proche que beaucoup d'autres alternatives, telles que la Suisse, que certains ont suggéré. Les avions décrépits de la Corée du Nord ne pourraient pas atteindre ce pays sans faire d'escale. pour plus d'informations consultez le post intitulé
Où se trouve Singapour ?
3. Un pays neutre
Singapour entretien plus de quarante ans de relations diplomatiques avec Pyongyang, même si elles ont été restreintes par les récentes sanctions américaines. Avant 2016, les Nord-Coréens pouvaient se rendre à Singapour sans visa, ce qui en faisait un lieu de shopping, de divertissement et de tourisme médical populaire pour les élites du pays. Le demi-frère de Kim Jong Un, Kim Jong Nam, aurait passé beaucoup de temps ici jusqu'à son assassinat, par des agents présumés du régime, à l'aéroport de Kuala Lumpur en février 2017. Simultanément, Singapour est un important partenaire commercial et militaire des États-Unis.
4. Un pays expérimenté
Singapour accueille régulièrement des événements prestigieux comme le Dialogue annuel Shangri-La qui attire les milliardaires et les leaders mondiaux. La sécurité de haut niveau est une seconde nature. Le pays est également habitué à accueillir des sommets sensibles : en novembre 2015, le président chinois Xi Jinping et le président de Taiwan, Ma Ying-jeou, ont choisi Singapour pour la première rencontre entre les dirigeants de leurs états respectifs depuis leur scission à la fin de la guerre civile en Chine en 1949.
5. Un pays riche
Le fait que Singapour soit prospère aide, étant donné que la Corée du Nord criblée ne va pas assumer seule sa part des coûts d'organisation.
Kim Jong Un devrait séjourner au prestigieux hôtel Fullerton. Interrogé pour savoir si Singapour supportera le coût du sommet, le ministre de la Défense, Ng Eng Hen, a déclaré aux journalistes le 2 juin: "Evidemment oui, mais c'est un coût que nous sommes prêts à assumer pour participer à cette réunion historique." Cela place le pays au centre de la géopolitique mondiale cette semaine.
6. Un pays difficilement intimidable
Il y a peu de pays dans le monde qui refusent de se prosterner devant la pression américaine. Même la Chine a accepté de rapatrier trois joueurs de basket de UCLA en novembre à la demande de Trump, malgré leur détention pour vol à l'étalage. C'est peu probable que cela soit arrivé à Singapour. En 1994,
Singapour a même canné - une forme courante de châtiment corporel ici - l'adolescent américain Michael P. Fay après sa condamnation pour vol et vandalisme. Les autorités singapouriennes n'ont pas été influencées par l'appel de Washington à la clémence, ce qui a tendu les relations bilatérales à l'époque.
