HDB Singapour Housing Development Board
Le Housing and Development Board (H.D.B.) est la régie d'État la plus puissante parmi la demi-douzaine qui existent à Singapour. Lorsqu'elle fut créée en 1960, 9 p. 100 de la population, qui s'élevait alors à environ 1,6 million de personnes, habitaient des logements publics. Dès 1985, près de 85 p. 100 des 2,6 millions de Singapouriens étaient logés dans des tours d'habitation construites et gérées par le H.D.B. Entre-temps, l'île de Singapour avait été transformée en un vaste chantier de construction d'habitations rassemblées dans un réseau de cités nouvelles (New Towns).
Dotée dès le départ d'un budget considérable par l'État, la régie du logement apparaît particulièrement puissante. En premier lieu, elle est non seulement un employeur important mais surtout elle est le principal entrepreneur dans l'île, le sort de l'industrie de la construction et celui des architectes étant étroitement liés à celui du logement social. En second lieu, le H.D.B. est un important propriétaire immobilier mais aussi foncier, disposant de droits d'expropriation exceptionnels. En troisième lieu, il commercialise ses appartements. En effet, en 1964, un ambitieux programme de développement d'accession à la propriété du logement était lancé. Aujourd'hui, l'objectif du H.D.B., celui de voir tous ses locataires accéder à la propriété de leur appartement, est pratiquement atteint. Là réside une autre caractéristique de la société singapourienne, la consommation étant systématiquement encouragée, tout comme l'épargne, elle-même en bonne partie gérée par l'État. D'ailleurs, pour accéder à la propriété d'un logement, les Singapouriens peuvent en quelque sorte « hypothéquer » leurs fonds d'épargne, par ailleurs considérable. Enfin, le H.D.B. demeure le gestionnaire de la vingtaine des New Towns qui ceinturent la région urbaine centrale. Même si la régie domine le marché du logement, l'entreprise privée y trouve son compte non seulement à titre de sous-traitant, mais aussi parce qu'au fil des années et de la croissance de la prospérité des Singapouriens, le marché de l'habitation s'est développé. Ainsi, parmi les 1,3 million d'unités d'habitation que compte aujourd'hui la cité-État, un peu plus de 20 p. 100 ne relèvent pas du parc du H.D.B. À l'échelle nationale, le taux de propriété privée s'élève à plus de 94 p. 100, ce qui est sans doute un record mondial.
Dotée dès le départ d'un budget considérable par l'État, la régie du logement apparaît particulièrement puissante. En premier lieu, elle est non seulement un employeur important mais surtout elle est le principal entrepreneur dans l'île, le sort de l'industrie de la construction et celui des architectes étant étroitement liés à celui du logement social. En second lieu, le H.D.B. est un important propriétaire immobilier mais aussi foncier, disposant de droits d'expropriation exceptionnels. En troisième lieu, il commercialise ses appartements. En effet, en 1964, un ambitieux programme de développement d'accession à la propriété du logement était lancé. Aujourd'hui, l'objectif du H.D.B., celui de voir tous ses locataires accéder à la propriété de leur appartement, est pratiquement atteint. Là réside une autre caractéristique de la société singapourienne, la consommation étant systématiquement encouragée, tout comme l'épargne, elle-même en bonne partie gérée par l'État. D'ailleurs, pour accéder à la propriété d'un logement, les Singapouriens peuvent en quelque sorte « hypothéquer » leurs fonds d'épargne, par ailleurs considérable. Enfin, le H.D.B. demeure le gestionnaire de la vingtaine des New Towns qui ceinturent la région urbaine centrale. Même si la régie domine le marché du logement, l'entreprise privée y trouve son compte non seulement à titre de sous-traitant, mais aussi parce qu'au fil des années et de la croissance de la prospérité des Singapouriens, le marché de l'habitation s'est développé. Ainsi, parmi les 1,3 million d'unités d'habitation que compte aujourd'hui la cité-État, un peu plus de 20 p. 100 ne relèvent pas du parc du H.D.B. À l'échelle nationale, le taux de propriété privée s'élève à plus de 94 p. 100, ce qui est sans doute un record mondial.